Le judo 柔道
Le judo, plie mais ne rompt pas
Lejudo est l’art martial japonais le plus connu à l’étranger. En France, on compte près de 600 000 licenciés, alors que notre pays est la deuxièmenation la plus médaillée dans cette discipline aux Jeux Olympiques. En kimonoblanc, les adversaires cherchent la bonne prise pour faire chuter leur partenaire de combat, jouant autant avec leur puissance qu’avec leur adresse. Attention à ne pas vous faire ippon !
L’homme,un autre roseau
Lejudo est né du constat émis par son légendaire fondateur Jigorô Kanô del’inadaptation des arts martiaux traditionnels au monde moderne de larévolution Meiji (1868). Il va ainsi reprendre les techniques de ju-jitsu, "artde la souplesse" développé par les samouraïs pour combattre à mains nues, pour les adapter aux exigences du monde moderne. La légende dit qu’il seraitarrivé à sa conception du judo en observant durant l’hiver les branches decerisiers rompre sous le poids de la neige alors que les roseaux pliaient pourlaisser tomber la neige.
L’œuvrede Jigorô Kanô sera à partir de 1882, alors qu’il n’a que 22 ans, detransformer le ju-jitsu en mettant decôté les techniques dangereuses et en codifiant les autres sous forme de kata afin de faciliter leurtransmission. Son objectif est alors "d’aider à l’éducation de toute unenation". C’est dans cette optique que le jûjutsu devient le jûdô, soit "la voie de la souplesse", changementlexical qui met en avant l’idée progression constante.
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Saisir,projeter, soumettre
Lejudo est un art martial où les pratiquants, appelés judoka, cherchent àprojeter, à mettre au sol ou à immobiliser leur adversaire. Bien quetechniquement présentes, les frappes – qui n’existent que sous forme de kata etsont exclues des compétitions et du combat libre – jouent un rôle trèsminoritaire dans cette pratique.
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Les techniques de projection se divisent entre celles qui s’effectuent debout, et celles où on se met volontairement en déséquilibre (dites techniques de sacrifice) pour amener l’adversaire au sol. Trois parties du corps sont utilisées dans ce but, à savoir les mains (te waza), les hanches (koshi waza) et les jambes (ashi waza). S’y ajoutent, dans la logique de soumission de l’adversaire, les clefs (kansetsu waza), les immobilisations (osaekomi waza) et les étranglements (shime waza). Un riche arsenal de techniques !
L’internationalisationdu judô
Lejudo est un art martial qui a connu un grand succès en très peu de temps hors de l’archipel. À Londres, on retrouve dès 1918 un club d’arts martiaux (le Budokwai) où sontenseignés à l’origine le kenjutsu, le ju-jitsu ainsi que le judo. Il estintroduit pour la première fois à la même période en France, mais son décollagefait suite à la visite de Jigorô Kanô à Paris en 1933, après laquelle le judo se développe sous l’égide de son disciple Mikinosuke Kawaishi. La consécrationinternationale aura elle lieu lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964 durantlesquels le judo devient une discipline olympique.
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