15 curiosités sur la langue japonaise 日本語の特徴
Le japonais étonnant
Le japonais est pour unoccidental une langue fascinante, composée d'idéogrammes multiples,de nombreux homophones et d'une grammaire éloignée des canons deslangues romanes. Cet idiome étonnant comprend de nombreusescuriosités qui charmeront les amoureux de l'archipel !
1/ Le japonais est ce que les linguistes appellent un "isolat" ce qui signifie qu'il n'existe pas de famille au sein duquel l'intégrer. Par exemple la langue française est une langue romane, qui appartient à la famille des langues indo-européennes. Le japonais et le coréen possèdent quelques ressemblances, mais aucune parenté n'a pu pour le moment être prouvée.
2/ Il n'y a pas d'article défini ou indéfini en japonais. En effet "un" ou "le" n'existent pas dans cette langue. Un nom propre est soit précédé par un nombre si la mention est utile, soit écrit seul. "J'ai vu un chat" se dira ainsi littéralement "j'ai vu chat".
3/ Il existe quatre alphabets en japonais. Il y eut d'abord les idéogrammes chinois, ou kanji, qui furent introduits entre le IVè et le VIè siècle via la Corée. Les hiragana, qui servent notamment à écrire les particules grammaticales et les terminaisons des verbes, et les katakana, dédiés à la transcription des mots étrangers, ont été créés au IXè siècle. Enfin le rômaji, ou alphabet romain, est aussi utilisé au Japon.
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4/ Il faut connaître plus de 2 000 kanji pour pouvoir lire n'importe quel journal ! En effet, le gouvernement japonais tient une liste officielle des kanji nécessaires à la lecture d'un journal ou des papiers administratifs appelés jôyô kanji, ou "kanji à usage commun". Il s'agit du nombre minimum de kanji que tout élève du pays doit connaître à la fin du secondaire.
5/ Un kanji peut avoir plus d'une dizaine de lectures possibles ! Un kanji a traditionnellement deux lectures, la lecture on-yomi dite "lecture chinoise", et la lecture kun-yomi dite "lecture japonaise". Si un n'a en général que deux voire trois lectures on-yomi, le nombre de lectures kun-yomi peut lui vite grimper. Ainsi le kanji 生 (qui signifie "vie, naissance, authentique, cru") possède, en plus de ses deux lectures on-yomi, une dizaine de lectures kun-yomi !
6/ La lecture des noms propres diffère de celle des noms communs ! En effet, en plus de la lecture on-yomi et kun-yomi il existe une lecture dite nanori exclusive aux noms propres, et qui peut (ou pas) influer sur la lecture du nom. Ainsi si le nom de famille Takahashi 高橋 se prononce "taka-hashi", soit la lecture kun-yomi des kanji, le prénom féminin Nozomi 希 utilise lui la lecture nanori ! Un labyrinthe dans lequel peuvent même se perdre les Japonais !
7/ Le japonais possède un grand nombre de mots communs avec le chinois. En effet, du fait de l'influence de la culture chinoise sur le Japon
pendant plusieurs siècles, de nombreux mots sont écrits de la même façon (nonobstant la simplification des caractères chinois décidée sous Mao) et possèdent même une légère homophonie. Ainsi "génie" 天才en japonais se prononce "tensai" ; ce mot s'écrit de la même façon en chinois, et se prononce, phonétiquement, "tsièn-sai".
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8/ En japonais, on utilise des hiragana pour retranscrire la prononciation de kanji jugés difficile à lire ! Ces hiragana, appelés "furigana", sont placés au-dessus du kanji en question. Il peut s'agir de kanji utilisés dans des revues ou des mangas destinés aux jeunes ou simplement sur des kanji n'appartenant pas à la liste des jôyô kanji.
9/ Il existe un système grammatical particulier pour exprimer la politesse. Dit "keigo", il se caractérise non seulement par des verbes, des noms ou même des suffixes destinés à montrer le degré de politesse que le locuteur veut exprimer. La forme passive est aussi utilisée dans le cadre du keigo.
10/ L'expression de la volonté a plusieurs formes en japonais. "Je veux" peut ainsi être utilisé avec la forme hoshii ほしい qui s'utilise pour exprimer le désir d'un objet. La volonté d'effectuer une action emploie le suffixe -tai たい, ainsi "je veux manger" se dira littéralement "manger-tai" 食べたい. Le suffixe peut aussi être tagaru たがる, que l'on applique pour décrire le désir d'un tiers.
11/ Les chiffres en japonais sont suivis d'un compteur spécifique au type d'objet que l'on dénombre. Ainsi si l'on fait référence à 2 livres, on écrit 二冊 ni-satsu soit "deux-compteur livres" alors que lorsque si l'on évoque 2 voitures, on écrit 二台 ni-dai soit "deux-compteur de machines".
12/ Les chiffres en japonais ont aussi une lecture on-yomi et une lecture kun-yomi. La première est la plus utilisée, pour compter la plupart des objets ou des êtres vivants. La lecture japonaise est appliquée au nombre de jours ou alors s'il n'y a pas de compteur spécifique.
13/ Les mois n'ont pas de nom en japonais ! Ils s'indiquent à l'aide du kanji de lune 月, qui veut aussi dire "mois", devant lequel on met le chiffre correspondant à l'ordre du mois au sein des 12 mois de l'année. Cependant, le calendrier utilisé officiellement est le même, ainsi janvier est le premier mois de l'année.
14/ Les noms des jours en japonais sont issus des 7 sept astres mobiles connus durant l'Antiquité, à savoir dans l'ordre lundi à dimanche : le Soleil, la Lune, Mars (kanji du feu), Mercure (kanji de l'eau), Jupiter (kanji du bois), Vénus (kanji du métal) et Saturne (kanji de la terre).
15/ En japonais, on retranscrit l'année de deux façons différents : soit l'année du calendrier grégorien, comme en France ; soit l'année comprise au sein d'une ère, correspondant au règne d'un empereur. Ainsi, 2018 correspond à la 30è année de l'ère Heisei.
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