Nakizumô matsuri 泣き相撲祭り
Quand les sumos font pleurer les bébés
Au Japon, une coutume veut que les parents confient leurs enfants en bas âge aux sumos... afin qu'ils les fassent pleurer !
Le festival Nakizumô est l'occasion de prier pour la bonne santé des jeunes enfants japonais. La tradition veut que les sumos les fassent pleurer.
Larmes de bonne augure
Le 14 mai dernier, plus de 100 bébés se sont affrontés sur le ring du sanctuaire Kamegaike Hachimangu à Sagamihara, dans l'Ouest de Tokyo. Les festivals Nakizumô consistent en des compétitions de pleurs : l'enfant qui pleure le premier a gagné.
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Les Japonais pensent que les enfants nés avec des poumons en bonne santé sont capables de pleurer fort, et cela signifie qu'ils grandiront forts et vigoureux. De plus, la croyance nationale est que, les lutteurs de sumô portent bonheur aux enfants auxquels ils arrivent à extraire des larmes.
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Prière ritualisée
Petit festival local originaire de la préfecture de Tochigi, Nakizumô matsuri s'est démocratisé et est célébré depuis 400 ans à travers tout le pays, à différents moments de l'année. La compétition de pleurs est en fait une prière ritualisée, qui concerne les enfants entre 6 mois et 1 ans. Les cris des bébés sont censé éloigner les démons.
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Les sumos prennent chacun un enfant dans leurs bras et les secouent gentiment, afin de les faire pleurer. Lorsque la tâche est plus ardue, le prêtre du sanctuaire, aussi présent sur le ring, les encourage : "Naki ! Naki ! Naki !" (Pleure ! Pleure ! Pleure ! ) ; et s'approche parfois de l'enfant avec un masque de démon. Selon les régions, l'enfant qui pleure en premier gagne ou perd.
La tradition du Nakizumô expliquée par Miki (LeJapondeMiki)