Top 10 des festivals d'été atypiques 一風変わった夏祭り
Matsuri insolites
L'été est la période des festivals au Japon. Voici notre sélection pour découvrir des matsuri plus discrets !
- Le festival du riz Otaue matsuri, le 14 juin
Le rythme de vie des japonais est profondément liée à la culture du riz. Le processus du taue, le repiquage du riz, est donc d'une grande importance. Il existe de nombreux festivals de repiquage du riz à travers le pays, mais celui du temple Sumiyoshi Taisha est unique car il reproduit les rituels ancestraux de la culture du riz. Vous pourrez y voir les rizières labourées par des bœufs, des chants, ainsi que des danses rituelles. Les Japonais pensent que la danse renforce la vitalité des grains de riz. De plus, vous aurez la chance d'assister à une parade de samouraïs en armures.
Accès : Temple Sumiyoshi Taisha, à Osaka
- Aoba matsuri, le 15 juin
Depuis 1778, des fidèles venus de tout l’archipel se rassemblent afin de célébrer l'anniversaire et les enseignements du moine bouddhiste Kûkai (774-835). Dès le matin, une cérémonie commémorative se tient au centre administratif bouddhique Daishi Kyokai, suivie par des concerts de musique traditionnelle. Plus tard dans la matinée, au Kongobuji a lieu une prière. À midi, le défilé débute et fait place aux chants et à la danse.
Accès : Temple Kongobun-ji, à Koya
- Festival du cheval Chagu chagu umako, chaque 2e samedi de juin
Dans le village de Takizawa, est célébrée tous les ans la fête du cheval. Parés d'étoffes colorées et de clochettes, une centaine de chevaux paradent depuis Takizawa jusqu'à Morioka. "Chagu chagu" est l'onomatopée pour le son des clochettes qui se balancent lorsque les chevaux avancent au pas. Depuis très longtemps, la préfecture d'Iwate est connue pour l'élevage des chevaux. Le festival Chagu chagu umako a été organisé pour la première fois il y a plus de 200 ans afin de célébrer la fin de la saison du repiquage du riz. Le matin, le défilé part du sanctuaire Onikoshi-sozen jinja, dédié à la divinité des chevaux.
Accès : Sanctuaire Onikoshi-sozen jinja, à Takizawa, préfecture d'Iwate
- Kangensai à la mi-juillet
Laissez-vous emporter à l'ère Heian (794–1185), à l'occasion du festival Kangensai, où se mêlent musique de cour et promenade en barque. Il y a plus de 800 ans, Taira-no-Kiyomori (1118-1181) a ordonné la construction du sanctuaire d'Itsukushima afin d'honorer les dieux. Ce rituel s'est accompagné de la musique de cour Kangen, caractérisée par trois flûtes (sho, hichiriki et ryuteki), trois tambours (kakko, taiko et shoko) et trois instruments à cordes (wagon, biwa et koto).
Accès : Sanctuaire d'Itsukushima, à Miyajima
- Warei taisai et Uwajima ushi-oni matsuri, du 22 au 24 juillet
Dans la journée du 24 juillet a lieu l'Uwajima ushi-oni matsuri : des chars de 6 mètres de haut, à l'effigie d'ushi-oni, défilent dans les rues. Ushi-oni est un monstre légendaire, mi-démon mi-bœuf. D’après l’Histoire du Japon, écrite par le lettré Raisanyô (1780-1832), ToyotomiHideyoshi (1537-1598) donna l’ordre d’envahir la Corée : un chevalde Troie en écailles de tortue, surmonté d’une tête de bœuf, appelé ushi-oni(démon bœuf), lui assura la prise du château de Jinju et la victoire en 1593.
Le soir du même jour a lieu Warei taisai, où vous pourrez assister au hashirikomi, une cérémonie où plusieurs temples portatifs, mikoshi, sont transportés en bateau du port d'Uwajima à l'embouchure de la rivière Sukagawa. Des équipes de jeunes gens portent alors les mikoshi dans la rivière, jusqu'au sanctuaire Warei-jinja. Là-bas, ils dansent autours de mâts sacrés en bambou érigés dans la rivière, tout en continuant à porter les sanctuaires.
Accès : Uwajima, préfecture d'Ehime (Shikoku)
- Ushigoe matsuri, le 28 juillet
À la fin du mois de juillet, le temple Sugawara à Miyazaki met à l'honneur...ses bœufs ! Ce festival est un rituel vieux de 400 ans, où les locaux prient pour la bonne santé des bêtes et de bonnes récoltes. Après la rude saison agricole, l'enceinte du temple accueille des veaux en habits de fête qui participent à un saut d'obstacles. "Ushi" signifie bœuf et "-goe" vient de koeru, dépasser. En japonais, ushigoe est aussi un homonyme pour "bœuf engraissé"
Accès : temple Sugawara, Ebino, préfecture de Miyazaki
- Festival Soma-nomaoi, le dernier week-end et lundi de juillet
Dans le district de Soma, il existe une tradition millénaire : le festival Soma-nomaoi. L'événement que tous viennent admirer est la chevauchée des samouraïs, Koshiki Kacchu Keiba, lors de laquelle 12 samouraïs en armures complètes -casques, katana-, galopent sur une distance de 1 kilomètre. Les spectateurs viennent aussi y voir la Shinki Sodatsusen, où une centaine de cavaliers se mesurent les uns aux autres pour les 40 drapeaux des temples.
Accès : terrain Hibarigahara, temples : Ota, Odaka et Nakamura ; ville de Minami-soma
- Tenkû no fuyajô, les 3 et 4 août
Tradition très ancienne de la ville de Noshiro, Tenkû no fuyajô est rattaché au festival des étoiles, tanabata. Dès l'époque Tempô (1830-1844), les lanternes de formes originales étaient appréciées. Ce fut à ce moment que l'on fabriqua une lanterne géante de 17 mètres de hauteur, réplique du château de Nagoya : la première lanterne-château. Les lanternes géantes défilent dans la ville, au son des flûtes et des tambours traditionnels, taiko. En 2014, la plus grande lanterne-château jamais créée mesurait 24 mètres de haut.
Accès : Noshiro, préfecture d'Akita
- Hanagasa matsuri, du 5 au 7 août
Festival relativement récent, le Hanagasa matsuri n'a lieu que depuis 1964 mais attire déjà plus d'un million de visiteurs chaque été. Un hanagasa est un chapeau orné de fleurs de Carthame artificielles, la fleur représentative de la région. Près de 10 000 danseurs défilent dans les rues de Tottori, coiffés de chapeaux fleuris. Le défilé est mené par de grands chars richement décorés, et la ville se pare d'une atmosphère joyeuse. Autrefois, les danses synchronisées avaient la cote, mais aujourd'hui le style créatif et les lancers de chapeaux ont aussi du succès.
Accès : Yamagata, préfecture de Yamagata
- Shan shan matsuri, du 13 au 15 août
Créé par la collaboration des temples Hijiri-jinja et Ômori-jinja, le Shan shan matsuri avait pour but de promouvoir le commerce dans la région en 1956. Transmise depuis l'est de Tottori, la danse de l'ombrelle Ôshima a été popularisée afin de prendre place dans le festival. En japonais, "shan shan" fait référence au bruit de l'eau qui bout et au tintement des clochettes. En 2008, 4 000 danseurs ont participé à la danse de l'ombrelle lors du festival, un record !
Accès : Routes de Wakasa et de Chizu, Tottori, préfecture de Tottori