Les meilleurs festivals de la région du Shikoku 四国の祭
Où aller voir les plus beaux Matsuri de l'île de Shikoku ?
Shikoku est la plus petite desquatre principales îles du Japon. Situéeau sud-ouest de l’île de Honshu, elle est baignée par les eaux de la merintérieure du Japon (Seto Naikai) et l’océan pacifique. Elle comprend les préfectures de Tokushima, Ehime, Kagawa et Kochi.Chaque préfecture a ses propres traditions et est animée par de grandsfestivals. Voici notre sélection parmi les matsuri (festivals) de Shikoku les plus spectaculaires ou insolites, préfecture par préfecture.
Préfecture de Tokushima
Awa Odori
Si le festival de l’ Awa Odori, la reine des danses, a lieu dans plusieurs villes du Japon, celui de Tokushima est certainement le pluscélèbre et le plus fréquenté. Classé aupatrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO, il date de l’époque Kamakura(XIIème - XIVème siècles) et a lieu chaque année au moment de la fête de l’obon entre les 12 et 15 août.
Plusieurs milliers de participants, habillés de couleurs vives, ont répété toute l’annéepour offrir un spectacle de danse époustouflant. A ne pas manquer si vousaimez les fêtes et n’êtes pas agoraphobe, car chaque année, plus d’1 300 000 personnes assistent à cefestival haut en couleur.
le festival des feux d'artifice d'Akamatsu
Depuis l'époque Edo (1603-1868), tous les habitants des villes et villages des alentours de la région d'Akamatsu viennent à la mi-octobre (les dates varient) prier les dieux pour de bonnes récoltes au sanctuaire d'Akamatsu. Des feux d'artifice sont donnés en offrande et sont tirés, non pas dans le ciel, mais au sol avec des sarbacanes et retombent en pluie sur le sol , créant un spectacle unique.
Préfecture d’Ehime
Niihama taiko matsuri: le festival de taïko de Niihama
Ce festival est aussi connu sous le nom de "Otoko matsuri", soit le "festival des hommes", car il requiert de la part des participants une force exceptionnelle. En effet, il s’agit non seulement de tirer mais aussi de soulever d’énormes taïko (tambours japonais) enchâssés dans de magnifiques "écrins" de bois illustrant divers thèmes traditionnels et brodés de fils d’or et d’argent. Le tout est monté sur des chars et est nommé Taikodai, "chars-tambours".
Ces tambours et leurs châsses sont de véritables objets d’art. Il y en a plus de 50, mesurant 5,50 mètres de haut, chacun paradé par 150 hommes, les kakifu, à travers six quartiers de la ville de Niihama. Au moment de soulever les chars, on enlève leurs roues et c’est alors une formidable démonstration de puissance et de résistance de la part des kakifu. Ces derniers viennent de tout le Japon pour exhiber leurs muscles et leur force ! L’ambiance est électrique.
Ce festival vieux d’environ 800 ans, a lieu chaque année à la mi-octobre et attire jusqu’à 350 000 visiteurs (pour une ville qui compte environ 150 000 habitants) sur trois jours. Il s’agit du troisième plus grand matsuri de Shikoku avec l’Awa Odori de Tokushima et le Yosakoi matsuri de Kochi. Il a lieu en même temps que celui de Saijo (décrit ci-dessous) et il est possible de s’organiser pour pouvoir assister aux deux.
Le festival de Saijo
Ce festival qui a lieu à la mi-octobre est également l’un des plus importants de la préfecture d’Ehime. Il date de l’époque Edo et est célébré dans plusieurs sanctuaires shintô de la ville de Saijo. L’événement principal, “Kawairi” a lieu le 16 octobre à 13 heures. En tout, 150 danjiri, énormes chars en bois délicatement ouvragés, sont paradés ainsi que des mikoshi (sanctuaires portatifs) et d’immenses taikodai à travers les rues de la ville puis ils sont rassemblés au bord de la rivière Kamo.
Le soir, 80 d’entre eux, tous éclairés de lampions, forment une longue ligne le long de la rivière, rendant le paysage féérique. La fête et l’excitation sont à leur comble lorsque les tireurs de chars empêchent les porteurs de mikoshi de traverser la rivière. Des moments intenses…
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Préfecture de Kochi
Le festival de Yosakoi (Yosakoi Matsuri)
Avec l’Awa odori, Yosakoi Matsuri est le festiva le plus connu de l’ile de Shikoku. Il a lieu tous les ans du 9 au 12 août dans la ville de Kochi. Tout comme pour l’Awa odori, la danse et la musique sont au rendez-vous et les spectateurspeuvent participer. Durant ces quatrejours de festivités, environ 200 équipes et à peu près 20 000 personnes venuesde tout le Japon mais aussi de l’étranger vont remplir de leurs musiques et deleurs danses plus de 16 quartiers de la ville. En 2019, 29 pays ont participé àcet événement. Chaque équipe porte des costumes différents et a sa proprechorégraphie. Un vrai plaisir des sens.
Le festival de tir à la corde de Tosa
Un festival "viril" où quelque 500 hommes vêtus d’un seul sarashi (longue bande de tissu de coton blanc enroulée autour du corps ou sous le ventre) tirent une corde de cent mètres de long, d’un mètre huit de large et d’une tonne deux cents, faite de washi (papier japonais traditionnel) fabriqué dans la ville de Tosa. Outre cet événement unique, on peut aussi assister à un spectacle de danse traditionnelle Naruko-odori.
Préfecture de Kagawa
Le festival Sanuki de Takamatsu
Plus récent que les festivals (il existe depuis le début des années 60) présentés ci-dessus, cet événement qui a lieu chaque année du 12 au 14 août dans la ville de Takamatsu rassemble à lui seul toutes les festivités qui agrémentent l’été japonais : danses traditionnelles, feux d’artifice (plus de 8 000 le dernier soir), concerts, stands de nourriture, concours divers, etc. A ne pas manquer si vous voulez avoir un aperçu des fêtes estivales nipponnes.
Le festival du sanctuaire Tsushima
Le sanctuaire Tsushima est situé sur une petite île de la ville de Mitoyo qui est reliée par un pont à l’île de Shikoku et dont l’accès est possible seulement les deux jours du festival, les 4 et 5 août. Autant dire que la foule se presse pour visiter ce lieu mystique et près de 50 000 visiteurs foulent l’ilot chaque année. D’autant plus que la gare JR la plus proche (sur la ligne Yosan), Tsushimanomiya, surnommée "la gare avec les horaires les plus courts", ouvre elle aussi seulement ces deux jours-là ! Les fans de train ne manquent pas cette occasion et c’est une ambiance festive qui anime cet endroit d’habitude désert.
Selon la légende, le sanctuaire fut édifié au XVème siècle pour la déesse gardienne de la mer et des orages et protectrice des femmes enceintes et des enfants. Les jeunes couples et les familles avec de petits enfants profitent de cet événement pour adresser leurs vœux ou leurs remerciements à la déesse. Le 4 aout, un feu d’artifice clôt les festivités.
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