Aka-chan fude : Le pinceau du bébé 赤ちゃん筆
Première coupe immortalisée
Découvrez cette coutume unique qui consiste à utiliser les premiers cheveux de son enfant pour créer un pinceau porte-bonheur à garder en souvenir.
Un précieux souvenir
Traditionnellement, pour conserver une trace des premières années de l'enfance de leur progéniture, les parents créent un album photo. Au Japon, il est assez courant d'envoyer les mèches de cheveux coupées lors de la première visite de l'enfant chez le coiffeur afin de réaliser un pinceau de calligraphie unique, qu'on nomme aka-chan fude (aka-chan signifie "bébé", et fude "pinceau").
Voir aussi : La calligraphie
Cette coutume dure depuis plusieurs centaines d'années et est issue de la religion bouddhiste. Le pinceau doit être réalisé uniquement avec les premiers cheveux du bébé, c'est-à-dire ceux qu'il avait avant même de sortir du ventre de sa mère, qui sont décrits comme doux et délicats. Une fois transformés en pinceau, ces cheveux qui n'ont jamais été coupés sont censés apporter une croissance heureuse et en pleine santé à l'enfant, ainsi que l'intelligence.
Processus de fabrication
Une fois la précieuse mèche de 6 centimètres minimum collectée, il faudra tout simplement l'envoyer par la poste à une entreprise proposant la prestation. Il en existe plusieurs au Japon, mais la plupart font fabriquer leurs produits à Kumano, capitale de l'industrie du pinceau. Dans cette petite ville près d'Hiroshima, une des 80 entreprises familiales s'occupera de transformer quelques cheveux en un véritable trésor.
À lire : L'artisanat d'Hiroshima
Pour une centaine d'euros et environ deux mois de patience, les heureux parents recevront une petite boite contenant le fameux pinceau et sur son manche sont gravés le nom et la date de naissance de l'enfant. Une coutume qui réunit traditions, artisanat et culture du souvenir.