Le shûkatsu 就活
Le job hunting à la japonaise
Au milieu de leurtroisième année d'étude, les Japonais entament la recherche d'unemploi, qui pourrait bien être le seul de leur vie. Cette rechercheardue – qui commence près de deux ans avant l'obtention dudiplôme ! - faite de nombreuses demandes d'emploi, deséminaires et de longs processus de sélection est connue sous lenom de "shûkatsu".
Un processus qui commencetôt
Shûkatsu est lacontraction de "shûshoku katsudô" ou "activitéde recherche d'emploi". Et tous les Japonais vous diront qu'ils'agit bien d'une activité prenante ! À partir du moisd'octobre de leur troisième année (la licence s'obtient en 4 ans au Japon), les étudiants d'université sepréparent à la recherche, puisqu'il est assez rare de poursuivre les études jusqu'au master. Ils commencent par chercher lesentreprises pour lesquelles ils pourraient travailler, les stagespossibles et participent à des séminaires sur les entretiensd'embauche.
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La seconde étape commence le 1er décembre avec la publication des offres d'emploi. Les étudiants multiplient alors les envois de candidature. Selon le site japonais d'informations sur le travail, en moyenne chaque étudiant envoie au moins 100 candidatures. Dans le même temps, ils commencent à participer aux setsumeikai, briefings informels avec les entreprises.
Intégrerles codes de l'entreprise
À partir de ce moment-là, les Japonais intègrent totalement lesattentes des entreprises en mettant de côté leur individualité.Ils se coupent les cheveux, se les teignent en noir (s'ils ont fait des folies capillaires auparavant) et achètent uncostume qui siéra aux demandes des entreprises. La suite duprocessus va mettre le candidat aux prises avec des tests depersonnalité et d'aptitude, des entretiens groupés et desentretiens individuels, et cela pour chaque offre d'emploi !
Lesattentes des employeurs peuvent être très pointues (et étonnantes !)telles que s'excuser deux fois avant de quitter la salle ou saluerl'interviewer au bon moment.
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Un mouvement de contestation du shûkatsu ?
La mondialisation et la mise en connexion des cultures ont mis les jeunes Japonais en contact avec d'autres façons de faire, ce qui entraîne la critique d'un certain nombre de coutumes à laquelle le shûkatsu n'échappe pas. Des réactions apparaissent, telles que le groupe d'idols Kichohanakan dont l'objectif est de montrer la difficulté de ce processus qu'endurent les jeunes femmes.
Vous trouverez ci-dessous une vidéo qui fut virale il y a quelques années et qui est représentative des critiques que certains Japonais peuvent émettre quant au shûkatsu.