Les supérettes mobiles au Japon
Une épicerie à roulettes
Des camions épiceries sillonnent les zones les moins peuplées du Japon, pour fournir aux habitants, peu nombreux, de quoi se nourrir.
Les supérettes des zones rurales
Difficile à croire mais dans certaines zones rurales japonaises, les konbini n’existent pas ! De la même façon, les supermarchés et autres restaurants y sont aux abonnés absents. S'est donc mis en place un système de supérettes mobiles. Ce sont des camions épiceries qui stationnent dans ces villages deux fois par semaine, et qui proposent plusieurs centaines d’articles, qui vont des fruits et légumes, en passant par les piles et le savon, et même, Japon oblige, des bento de sashimi !
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Ces épiceries mobiles sont différentes selon les régions : elles peuvent être très modernes, fournissant paniers de courses et produits réfrigérés, ou se contenter du strict minimum. L’initiative peut autant être individuelle - un particulier qui lance son camion épicerie - que liée à une grande entreprise - le supermarché de la région propose un service "à domicile". La chaîne de konbini Lawson a d'ailleurs lancé sa propre supérette à roulettes !
Une épicerie sociale
Au-delà du service fourni, ces supérettes mobiles ont un vrai rôle social : les habitants s’y retrouvent et en profitent pour s’échanger les dernières nouvelles. C’est ici que les amitiés se lient et se délient, la supérette devenant un pilier à part entière de la petite communauté. Et si le premier objectif était bien de desservir les régions peu peuplées, aujourd’hui elles ont un nouveau rôle à jouer auprès des baby-boomers, maintenant très âgés, qu’ils habitent en rase campagne ou dans des zones plus urbaines.
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De fait, les personnes âgées ont des difficultés à se déplacer, à transporter de lourds sacs de courses et parfois leur permis de conduire leur a été retiré. Ces épiceries mobiles stationnent alors devant les maisons de leurs clients. Les articles coûtent légèrement plus chers que dans un supermarché lambda, mais le service n’est plus le même : le chauffeur / épicier s’assure de la bonne santé de ses clients, leur fait la conversation, les aide à accomplir de petites tâches ménagères et signale lorsque que quelque chose ne va pas (absence au rendez-vous, boite aux lettres remplie…).
Le business des commerces mobiles n’en est qu’à son commencement : la population japonaise vieillit, et de plus en plus de personnes âgées auront recours à ce type de service. Plusieurs banques japonaises envisagent même de lancer des distributeurs mobiles sur le même principe !