Le jardin Claude Monet à Kitagawa 北川村 モネの庭 マルモッタン
Un peu de Normandie au Japon
Un air français plane sur le village deKitagawa, sur l'île de Shikoku. Ici, vous pourrezretrouver tout l'univers de peintre impressionniste Claude Monet en visitant une réplique fidèle du jardin de Giverny, en Normandie.
A l'origine du jardin Claude Monet au Japon, un souhait : redynamiser la région par le biais du tourisme.
DeGiverny à Kitagawa
Après réflexion et sous l'impulsiondu jardinier en chef, le village a décidé de reproduire le célèbre jardin deClaude Monet, situé à plus de 10 000 kilomètres, à Giverny, en Normandie. Pourfaire cela dans les règles de l'art, une délégation partit à la rencontre de GilbertVahé, responsable du jardin dépendant de la Fondation Claude Monet en France. S'ensuivit une collaboration detout instant qui permit au village de Kitagawa de recevoir des mains du chef d'orchestrefrançais, les plans du jardin. Échangesde graines, d'idées, mise en place de séminaires et de visite dechantiers... Rien n'est laissé au hasard et en 1999, peu avant l'inauguration duparc, il reçoit le nom tant convoité de "Jardinde Monet de Marmottan". Ce jardin exceptionnel est le seul au monde(en dehors de celui de Giverny) à pouvoir porter cette appellation.
Sur plus de 30 hectares, ce sont environ 55000 spécimens d'arbres et de plantes qui ont été agencés pour recréer le jardinoriginel quasi à l'identique. Il a fallu tout de même composer avec le climat,la topographie du lieu entre mer et montagnes, et bien évidemment, avec les typhonsfrappant la région de manière récurrente. Mais les ressemblances sont certaineset appréciées des visiteurs.
Desfleurs, de l'eau et la lumière
Le jardin de Kitagawa se compose de troisespaces. Le jardin des fleurs, ou Hana no niwa, représente le jardin duClos normand. A travers un choix spécifique, les jardiniers cherchent à recréertoute l'étendue de la palette du peintre, et ce quelle que soit la saison. Aucentre, se trouve la maison des fleurs renfermant tous les plans constituantl'aménagement paysagé. Le jardin deLumière ou Hikari no niwa, s'inspiredes œuvres créées à la suite d'un voyage en Méditerranée qu'entreprirent Monetet Renoir. Issue de la collaboration avec Gilbert Vahé, cette partie du parc estinédite et s'intègre parfaitement aurelief ondulé de la région. Le souhait s'est porté sur le mélange d'espècestypiquement méditerranéennes, comme l'olivier ou le cocotier et d'autrestypiques de la préfecture de Kochi. D'ici, vous pourrez entreprendre une promenade en forêt vous menant à un observatoire où vous pourrez admirer lesoleilcouchant sur l'océan pacifique et les montagnes environnantes.
Rêve en bleu
Le clou du spectacle est très certainementle jardin d'eau, Mizu no niwa. Moins vaste que celui deGiverny, il est tout aussi charmant. Le taikobashi,ou pont japonais, présent en Normandie, est fidèlement restitué. Tout comme les nénuphars ravivant les eaux de l'étang,la glycine recouvrant le pont ou les bambousjouant avec le vent. Dans son imaginaire, Claude Monet avait espéré voir unjour des nénuphars bleus envahir son étang. Mais ce rêve resta figé dans sesplus beaux chefs d'œuvres. La magie dujardin de Kitagawa tient peut-être à cela : voir s'épanouir du mois dejuillet à octobre, les nymphéas bleustant désirés par le peintre.
Lejardin de Claude Monet Marmottan représente un bel hommage à ce peintre impressionniste séduit par la culturejaponaise. Un autre témoignage de l'influence du peintre au Japon se situe surl'île de Honshu, dans la préfecture de Gifu. Ici, l'étang du sanctuairede Nemichi ressemble à s'y méprendre aux toiles du grand peintre.
Voir aussi : les parcs et jardins au Japon