Les matsuri, festivals du Japon 日本の祭り

Tout ce dont avez besoin de savoir sur les matsuri

Les matsuri sont à l’origine des cérémonies en l’honneur des divinités shintô. Ils se déroulent tout au long de l’année à travers l’Archipel et revêtent une grande importance. De nos jours, le mot matsuri peut désigner une fête quelconque. Quelques soient l’origine ou le thème de ces festivals, ils constituent pour les voyageurs un plongeon dans les traditions séculaires du Japon et bousculent les stéréotypes : Japonais paradant à demi-nus, hommes et femmes serrés les uns contre les autres pour porter les "palanquins divins", foules en liesse…On est loin de l’image des Nippons réservés et timides…

Petit lexique pour vous y retrouver 

  • Dashi, danjiri , hikiyama, hoko, yama (montagne), yatai : ces termes qui varient  selon les régions sont d’immenses chars en bois paradés lors de certains matsuri. Dans l’Antiquité, les Japonais pensaient que les dieux descendaient sur terre lors des matsuri. Pour les accueillir, de petites montagnes ou de petits monticules de terre étaient préparés. Avec le temps, ces petites montagnes sont devenues des véhicules pouvant être déplacés : ce sont les chars de festivals. C’est pourquoi, par exemple,  les caractères pour former le mot dashi sont ceux de "montagne" 山 et de "roue" 車.

Plus tard, on a construit des chars très élaborés, délicatement travaillés et décorés, représentant un sanctuaire ou d’autres bâtiments ou objets représentatifs d’une ville ou d’un quartier, ou encore un bateau. Il  en existerait environ 5000 répartis dans tout l’archipel. Certains accueillent des karakuri, de grandes poupées représentant généralement des divinités.

Enfants tirant un petit mikoshi

Enfants tirant un petit mikoshi

I.D.O.

Happi avec le kanji de matsuri

Happi avec le kanji de matsuri

I.D.O.

Le déroulement d’un matsuri

  • La cérémonie sacrée

Un matsuri  se déroule en général en deux parties : la partie sacrée où le prêtre ou la prêtresse supérieur.e, gûji sama, invoque la divinité par des incantations et la prie de "descendre" dans la relique du sanctuaire, incarnation physique du kami, que le guji sama placera dans le mikoshi  principal qu’il scellera.

Cette cérémonie sacrée se déroule à "huis-clos", à l’intérieur du sanctuaire (honden), là où est déposée la relique du kami. Seuls les membres du sanctuaire et quelques personnalités peuvent assister à ces rituels. L’accès du honden est toujours interdit au public.

Cette cérémonie sacrée très ritualisée est suivie de la procession des mikoshi, festivité populaire empreinte de dynamisme et de gaité où le caractère sacré de la fête est parfois difficile à déceler

Porteurs de mikoshi le secouant de toutes leurs forces

Porteurs de mikoshi le secouant de toutes leurs forces

I.D.O.

Un air de fête foraine avec la street food japonaise

Le sanctuaire dont c'est le matsuri se retrouve entouré de stands de jeux et de nourriture, les Yatai. Les mets les plus populaires sont les takoyaki (boulettes de poulpe), les kara-age (poulet frit), les yakisoba (nouilles sautées),  les yakitori et les kakigôri (glaces pilées au sirop) et le taiyaki (gaufres fourrées d'une garniture). Les enfants se régalent aussi de barbe à papa.

Lors des matsuri d'été, les enfants s'amusent à attraper des poissons rouges à l'aide d'épuisettes en papier. Stands de tir et jeux divers rappellent nos fêtes foraines.

La pêche aux poissons rouges,  activité populaire du matsuri

La pêche aux poissons rouges, activité populaire du matsuri

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