Mary et la Fleur de la sorcière メアリと魔女の花
Un conte enchanteur
Mary et la Fleur de la sorcière est le premier-né du Studio Ponoc. Celui-ci a été fondé par d’anciens membres du Studio Ghibli. Il s’agit d’une adaptation du livre The Little Broomstick, écrit par Mary Stewart.
Mary vient tout juste de déménager dans un petit village, chez sa grande tante Charlotte. Jour après jour, elle s’ennuie quand elle finit par découvrir la fameuse fleur de la sorcière. Elle ne fleurit que tous les sept ans et va lui permettre d’avoir des pouvoirs magiques pour une nuit. Mary enfourche alors son balai, pour aller découvrir le royaume de la magie et son école, au-dessus des nuages…
L'héritage de Ghibli
Yonebayashi est l’auteur de Souvenirs de Marnie, dernier film du Studio Ghibli (qui avait reçu un accueil mitigé à sa sortie). Il lui est difficile, avec ce premier long-métrage, d’échapper à l’héritage Ghibli. À de nombreux moments du film, on ne peut s’empêcher de penser au Voyage de Chihiro, au Château dans le Ciel, au Château Ambulant ou encore à Kiki la petite sorcière, en se demandant s’il s’agit là de références voulues ou non. De même, impossible, quand Mary découvre l’école de magie, de ne pas penser au plus connu de tous les sorciers, Harry Potter ! Yonebayashi réussit tout de même à faire un film à portée universelle, qui touchera aussi bien les enfants que les adultes.
Tout le monde sera époustouflé par les scènes d’ouverture et de fin, qui prouvent que Yonebayashi n’a rien à envier au maestro Miyazaki, en terme d’animation. Une fois encore, les paysages défilent, en fluidité et en poésie. Les personnages sont attachants et les créatures, qui sortent tout droit de l’imagination de Yonebayashi, sont touchantes.
Un film pour les enfants ?
En revanche, l’histoire très manichéenne et les dialogues relativement simples auront du mal à séduire les plus âgés, surtout s’ils ont été habitués à l’univers subtil de Ghibli, dont le sens des films ne cessent d’évoluer, au fur et à mesure que notre maturité grandit.
Mary et la Fleur de la sorcière est donc un joli conte, plus adapté à un public jeune. Si vous êtes nostalgique de Ghibli, vous serez heureux de retrouver leur univers familier. Le film ne laisse, en revanche, présager que du bon pour ce qui est des futures productions du Studio Ponoc.
Pour la touche musicale, c'est le très populaire groupe de J-pop Sekai no Owari (littéralement "Fin du monde") qui s'est chargé du thème du film. À écouter sans modération !
Voir aussi : Le groupe pop Perfume