La période Yayoi (-400 av. J-C à 300 ap. J-C) 弥生時代








Le Japon se met à la riziculture
La période Yayoi (- 400 av. J-C à300 ap. J-C) est une période charnière de l’histoire du Japon durant laquellel’archipel entre dans l’ère de la riziculture et des premières populationssédentaires. C’est aussi l’époque du célèbre royaume du Yamatai, dirigé par lalégendaire princesse Himiko.
Une découverte clef à Tokyo
La période Yayôi doit son nom au Docteur Arisaka Shôzô, qui découvrit des poteries d’un genre nouveau lors de fouillesarchéologies menées dans le quartier de Tokyo "Yayôi-chô" (arrondissement deBunkyô) en mars 1884.
Ces dernières, plus fines, pluscomplexes, étaient d’un type différent de celui des poteries traditionnellementassociées à la période Jômon (-13 000 av. J-C à -400 av. J-C). Yayoi étantaussi le mois du printemps en japonais, on décida de nommer ainsi la période enquestion.
Des influences venues de Corée au Japon
La période Yayôi doit nombre deses grands traits aux influences venues de la péninsule coréenne. Ainsi descultivateurs de la culture Mumun (actuelle Corée du Sud) ont traversé ledétroit et se sont installés dans le Kyushu, alors que certains d’entre eux ontrayonné jusqu’à la plaine de Tokyo
En se mêlant avec les populationsautochtones de l’époque Jômon, ils ont apporté une culture du riz demandantbeaucoup de main-d’œuvre, ce qui entraînera la concentration et lasédentarisation des personnes au sein de grands villages. Les Japonais du Yayôivont aussi se mettre à cultiver d’autres céréales tels que le millet, le blé,l’orge ou le sarrasin.
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Reconstitution du village Yayôi du site de Yoshinagari
Wikipedia
Au-delà des systèmesd’agriculture, ce sont aussi des innovations dans le domaine de la métallurgieet la céramique qui vont marquer les pays.
En effet, les immigrants coréensemportent avec eux les premières céramiques, qui permettront la création dejarres pour conserver le riz et la confection d'accessoires de cuisine où les les aliments pourront être cuits à plus de 600 degrés.
C’estaussi l’époque où sont introduits presque concomitamment le fer et le bronze, qui vont être forgésafin de donner des armes (dagues, épées, pointes de lance), des outils (haches,faucilles) ou mêmes des cloches dites dôtaku. Ces dernières, richement ornéesde scènes de chasse, d’animaux ou de scènes de la vie du travail ont étéretrouvées dans nombre de dépôts rituels, souvent en date des IIème et IIIèmesiècle.
L’émergence de nouvelles classessociales
Le riz produit à partir derizières inondées va demander la construction de grands canaux pour contrôlerl’irrigation des terrain - il existe alors deux types de canaux, les canaux de drainage, et les canaux d'alimentation -.
Avec la concentration subséquente des habitants, desdifférenciation sociales sont petits à petits introduites, ce qui est attestépar les différences observables dans les tombes, certaines étant beaucoup plusrichement dotées que d’autres.
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Les groupements humains atteignent des tailles qui leur permettent d’établir des liens avec l’étranger. On a ainsi au Yayôi final des relations documentées entre la chine des Han – relatées dans le Livre des han postérieurs – et les Wa (nom chinois donné aux japonais).
La première mention date de 57, et explique le peuple des Wa envoie régulièrement des délégations tributaires aux représentants de l’empire chinois. Le royaume du Yamatai gouverné par la prêtresse Himiko est lui évoqué dans le texte du Wei Zhi où sont évoqués les relations entretenues avec le royaume chinois de Wei (220- 265).